Biologie sous-marine

Faune et Flore Marines de la Côte Algéroise

Connu pour être l’une des zones de développement les plus intenses du pays, le littoral de la wilaya d’Alger a connu un développement rapide et régulier. Ce développement s’est fait le plus souvent au détriment des équilibres naturels de cette zone fragile et sensible. Sous l’action conjuguée de multiples pressions antropiques, le littoral et le domaine marin côtier de la wilaya a subi une sensible réduction de ses habitats remarquables au cours des 30 dernières années, avec une accélération des processus de dégradation.

Un herbier à Posidonia océanica en régression continue

Couvrant autrefois une large frange côtière de la wilaya d’ Alger sur les fonds meubles situés entre 1 et 35 mètres de profondeur, les herbiers sous-marins de la wilaya ont connu une régression importante sous l’effet conjugué des pollutions marines et des aménagements côtiers avec leur corollaire, la modification du transit sédimentaire.

Les herbiers de la baie d’Alger ont perdu au cours des 40 dernières années 80 % de leur surface originelle, réduisant ainsi la production biologique de l’écosystème côtier algérois, notamment avec des implications négatives à moyen et long terme sur les activités halieutiques. Les rares surfaces des fonds meubles de la wilaya d’Alger encore recouverts de Posidonia oceanica sont :

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Une « fenêtre » sur l’ herbier à Posidonia oceanica de l’ île Aguelli
 
(photos PAc algérie, MATE-PAM, 2005)

L’île Âge appelée est un site de nidification et de repos pour l’ornithofaune migratrice 

  • Presqu’île de Sidi-Fredj
  • Djamila
  • Îlôt Aguelli
  • Sandja
  • La Bordelaise
  • Cap Matifou

Les espèces marines menacées de la côte algéroise

Sur l’ensemble connu de la biodiversité marine de la côte algéroise, un cortège de près d’une quinzaine d’espèces voit son aire de distribution originelle se rétrécir d’année en année, avec des niveaux de vulnérabilité différents selon les espèces ; l’exemple de l’herbier à Posidonia oceanica de la côte algéroise est certainement le plus édifiant, celui ci ayant perdu en 60-70 ans plus de 80 % de sa surface initiale. Les principales espèces qui rencontrent des problèmes de persistance et de distribution de ce secteur marin sont :

– Posidonia oceanica ;
– Delphinus delphis ;
– Tenella coeruleoalba ; 
– Tursiops truncatus ; 
– Globicephala melas ; 
– Ziphius cavirostris ; 
– Physeter macrocephalus ; 
– Balaenoptera physalus ; 
– Caretta caretta ; 
– Hippocampus hippocampus ; 
– H. ramulosus ; 
– Patella sp ; 
– Pinna nobilis ; 
– Centrostephanus longispinus ; 
– Paracentrotus lividus ; 

Des espèces commerciales de haute valeur marchande sont de plus en plus ciblées par les professionnels de la pêche avec des moyens de positionnement, de localisation, de navigation et de pêche de plus en plus modernes et par conséquent plus performants. Cette situation fait peser des risques certains sur ces espèces, notamment les retombées négatives sur les équilibres de ces stocks exploités à moyen et long termes. Pour certaines espèces telle que le Mérou ou la Badèche, la pression de la chasse sous-marine les a déjà « chassées » de quelques uns de leurs habitats préférentiels de la région d’Alger, notamment à l’Est de la wilaya, dans les grottes autour des îlots Aguelli, Bounetah, Laadjouza,… et aux environs de la presqu’île de Sidi Fredj.

– Isurus oxyrinchus ;
– Squatina squatina ; 
– Thunnus thynnus thynnus ; 
– Cethorhinus maximus ; 
– Raja alba ; 
– Epinephelus marginatus ;
– Crevettes et cigales.

Les zones de pêche de la côte algéroise

L’étude réalisée par le Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques (MPRH) sur l’évaluation des stocks halieutiques dans le cadre de la coopération algéro-espagnole, révèle des rendements parmi les plus faibles de la côte algérienne au niveau du secteur centre, notamment la région algéroise; ceci est valable pour la plupart des espèces commerciales à haute valeur marchande.

 

Source : Site de l’Agence de Promotion et de Protection du Littoral (A.P.P.L/Alger)